Fonte: http://www.jeuneafrique.com
Sobre a Guiné-Bissau, apenas pode ler-se o seguinte: A organização lamenta profundamente a falta de progresso no processo de paz na Guiné-Bissau, pediu aos presidentes guineense(Conacry) Alpha Condé e Togolês Faure Gnassingbé, de encetarem consultas com todas as partes signatárias do acordo de Conacry durante um mês, ou seja, num prazo de 30 dias, findo os quais as sanções coletivas e individuais serão aplicadas às pessoas que colocam entraves na aplicação do Acordo de Conacri.
Portanto a CEDEAO não disse para nomear Augusto Olivais para o cargo de Primeiro-Ministro da Guiné-Bissau. Chega de mentiras, manipulação e desinformação.
Leia em Francês:
Nomination de l'Ivoirien Jean-Claude Brou à la présidence de commission de la Cedeao, situations du Togo, de la Guinée-Bissau et de la Gambie, intégration économique insuffisante... Jeune Afrique décrypte le communiqué final de la 52e Conférence de la Cedeao, qui s'est tenue le 16 décembre à Abuja.
Les chefs d’État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont tenu samedi 16 décembre leur 52e Conférence à Abuja, au Nigeria. Une occasion de faire un point sur tous les dossiers en cours dans la région.
- Une intégration économique encore faible
Selon le communiqué final diffusé par l’institution, les participants ont déploré le faible niveau du taux d’intégration économique après plus de quarante ans d’existence de la Cedeao, et ont appelé à l’accélération des projets et programmes intégrateurs, « aussi bien dans le domaine des infrastructures que dans le domaine plus global de l’amélioration de l’environnement des affaires et de la compétitivité des entreprises ».
Le projet de création d’une union monétaire n’est par exemple qu’un lointain objectif, pour lequel la conférence a exhorté les États « à prendre les mesures nécessaires pour le respect des principaux critères de convergence nécessaire à la mise en place d’une union monétaire viable et crédible ».
Pour la libre circulation des personnes et des biens, la Conférence a pris note de « la persistance de barrières tarifaires et non-tarifaires ainsi que des pratiques anormales sur les corridors et les frontières des États membres ». Elle a de ce fait accédé à la requête du président de la Task Force de renforcer ses prérogatives lui permettant d’effectuer des contrôles inopinés pour débusquer des agents indélicats et d’en faire rapport aux autorités politiques des États membres visités.
- Le code des douanes adopté
La Conférence de la Cedeao a en revanche pu adopter le code des douanes de la Cedeao, « qui établira un cadre juridique commun pour les procédures douanières dans tous les États membres et contribuera ainsi à l’amélioration de l’environnement des affaires et à la facilitation des échanges dans l’espace Cedeao.
- Des perspectives économiques encourageantes
La Conférence s’est félicitée des bonnes perspectives en matière de croissance économique de la région dont le taux de progression du PIB réel est projeté à 2,1 % en 2017 et 3, 1 % en 2018, contre 0,2 % en 2016, principalement en raison de la reprise prévue des prix des principaux produits exportés par les États membres de la Cedeao, ainsi que de l’amélioration de la sécurité dans les zones de production pétrolière. Afin de conforter ces résultats, la Conférence a exhorté les États membres à poursuivre les réformes structurelles engagées pour s’affranchir des fluctuations des cours des matières premières et permettre à leurs économies d’être plus résilientes face aux chocs exogènes.
En revanche, la Conférence a exprimé sa préoccupation « au regard de la campagne agropastorale qui a été mitigée et de la situation alimentaire et nutritionnelle de millions de personnes dans l’espace Cedeao qui sont en besoin d’assistance » et s’est engagée « à mobiliser tous les efforts nécessaires dans les pays et à l’échelle régionale pour venir en aide aux personnes vulnérables ».
- Terrorisme : la Cedeao demande des soutiens financiers pour le G5 Sahel
Si la Conférence s’est félicitée « des résultats positifs enregistrés par la Force multinationale mixte du Bassin du Lac Tchad dans la lutte contre Boko Haram et des avancées considérables réalisées dans l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel », elle « reste préoccupée face à l’expansion des attaques terroristes dans la région ». Elle a lancé un appel à la communauté internationale pour qu’elle apporte son soutien financier au G5 Sahel.
La Conférence a encouragé les États membres de la Cedeao « à mieux partager les renseignements et informations entre eux afin de lutter contre le terrorisme dans la région » et a annoncé son soutien au Système d’information policière de l’Afrique de l’Ouest (Sipao), destiné à accroître la capacité des services de sécurité à combattre la criminalité transnationale et le terrorisme.
- Migrants en Libye : « l’esclavage moderne » fermement condamné
Exprimant sa « profonde indignation face aux traitements inhumains infligés aux migrants et réfugiés africains en Libye » la Conférence « s’engage à travailler avec les organisations internationales partenaires pour mettre rapidement fin à ces pratiques barbares ». Elle soutient la demande de l’Union Africaine pour qu’une enquête internationale soit diligentée et que les auteurs de ces actes criminels soient identifiés et punis.
- Guinée-Bissau : un mois pour faire respecter l’Accord de Conakry
La Conférence, qui « regrette profondément le manque d’avancées dans le processus de paix en Guinée-Bissau », a demandé aux présidents guinéen Alpha Condé et togolais Faure Gnassingbé « de mener les consultations avec toutes les parties prenantes à l’Accord de Conakry dans un délai de un mois, faute de quoi des sanctions collectives et individuelles seront appliquées à toutes les personnes qui entravent la mise en œuvre de ces accords ».
- Togo : Faure Gnassingbé à la tribune, de nombreux manifestants dans la rue
Alors que Faure Gnassingbé, chef de l’État togolais, assurait la présidence de la conférence, des milliers de personnes étaient à nouveau descendues dans les rues de Lomé, comme depuis plusieurs semaines, pour réclamer des réformes constitutionnelles et institutionnelles, rapporte l’AFP. La situation politique togolaise a été jugée « préoccupante » par la Conférence qui a « condamné fermement toutes les formes de violences et de débordements » et « s’est félicite des mesures d’apaisement et de décrispation adoptées par le gouvernement togolais afin de créer un environnement propice à l’ouverture du dialogue national ». Les chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao ont appelé les acteurs politiques togolais « à s’engager pleinement et dans les plus brefs délais, dans un dialogue inclusif pour parvenir à la mise en œuvre des réformes politiques ».
- Au Mali, une situation « toujours préoccupante »
Si la Conférence s’est réjouie de la signature d’une trêve entre les belligérants, le 23 août 2017, les chefs d’État et de gouvernement « demeurent préoccupés par la multiplication des attaques terroristes au nord et au centre du pays ».
- Gestion de l’après-Jammeh en Gambie
La Conférence a salué la mise en place de la Commission Vérité, réconciliation et réparations (CVRR) en Gambie et a exhorté Banjul « à veiller à ce que la volonté de rendre justice aux victimes du régime de l’ancien président Yahya Jammeh le soit dans le strict respect des lois gambiennes et des normes et principes internationaux ». Elle a en outre appelé la communauté internationale à « soutenir, de manière coordonnée, les efforts entrepris par le Gouvernement gambien afin d’assurer la relance économique et la stabilité du pays ».
- Élections au Liberia
La Conférence a « pris note de la convocation du corps électoral pour le second tour de l’élection présidentielle le 26 décembre 2017 », et a exhorté les deux candidats, George Weah et Joseph Boakai, « à mener une campagne pacifique et à ne recourir qu’aux moyens légaux pour régler tout éventuel différend électoral ». Le communiqué final diffusé par la Cedeao ne mentionne pas la demande de report de l’élection déposé le 14 décembre par le parti de l’Unité, la formation de Joseph Boakai.
- Un comité pour étudier la candidature de nouveaux membres
Le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie ayant déposé des demandes d’adhésion à la Cedeao – le premier en qualité de membre, le deuxième en qualité de membre observateur et le dernier en qualité de membre associé – la Conférence a estimé que ces différents dossiers « devraient être précédés par la mise en place de cadre institutionnel approprié qui devrait constituer la base juridique de telle décision ». Elle a décidé de mettre en place un comité de chefs d’État et de gouvernement pour superviser l’étude approfondie des implications de ces adhésions, composé de représentants du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée et du Nigeria.
- Jean-Claude Brou devient président de la Commission
Lors du 48e sommet de la Cedeao, qui s’était tenu les 16 et 17 décembre 2015 à Abuja, les chefs d’État et de gouvernement avaient décidé de la fin des mandats en cours des fonctionnaires statutaires pour le 28 février 2018. En application de cette décision, Jean Claude Brou, actuellement ministre de l’Industrie et des Mines de Côte d’Ivoire a été nommé président de la commission de la Cedeao, pour un mandat de quatre ans à compter du 1er mars 2018. Il remplace à ce poste le Béninois Marcel de Souza.
- Prochain sommet
La prochaine session ordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement aura lieu à Lomé, au Togo, en juin 2018.